Des matériaux sur lesquels travailler :

*les carnets de soldats tenus durant les semaines, les mois ou les années de guerre... On en trouve en librairie édités (certains sont célèbres) ; on en trouve des anthologies... Ces carnets ont la particularité d'avoir été écrits au jour le jour. Forme que nous dirons monologique. Destinés d'abord à soi.

*les correspondances. Forme dialoguée à distance. Forme que nous dirons dialogique. On écrit à l'arrière pour donner des nouvelles (assurer les siens qu'on vit toujours), pour raconer et décrire, pour demander ce qu'il se passe ailleurs, loin, là d'où on vient

*Les articles de presse rédigés par des correspondants, des journalistes comme ceux d'Albert Londres ou de Galtier-Boissière, créateur du journal des tranchées Le Crapouillot.

*les souvenirs rédigés par des survivants de la guerre, souvenirs sans prétention artistique ni littéraire mais dont la finalité est de témoigner, de se souvenir de ceux qui ont péri ou ont disparu, d'évoquer le nouvel homme qu'on est devenu (parfois pacifiste).

*Les souvenirs rédigés par des écrivains reconnus ou en voie de l'être : Genevoix  Barbusse, Dorgelès, Giono, Cendrars, Céline... pour ne citer qu'eux. Avec des proportions de « fictionnalisation » variables.

*Les « reconstitutions » postérieures d'écrivains qui ne connurent pas directement la guerre et qui, progressivement, s'éloignent, historiquement des événements mais qui, par là-même, témoignent des modifications dans la perception et l'interprétation des événements. Que l'on songe par exemple à la question douloureuse des « fusillés ». A ce sujet : http://www.cndp.fr/pour-memoire/les-fusilles-de-la-grande-guerre/la-diversite-des-fusilles-presentation-de-cas-individuels/le-refus-dobeissance.html

A ce sujet, lire le livre de Yves Le Naour Les fusillés chez Larousse.

Quelques liens vers des pages où sont présentés des spectacles commémorant la Grande Guerre.

-La compagnie Nomades présente Carnets de Guerre. Cliquez ici.