Fiche d’exercices : Antoine Lemaire, jeudi 14 mars 2013
MATIN :
Les énergies, les hauteurs, les forces
Peur, terreur 6, frayeur 5, effroi, affolement 5, épouvante 7, appréhension, inquiétude, crainte 2 (on ne sait pas encore de quoi), anxiété 3, souci 1
Sur ces mots, d’échelle différente, donner une forme corporelle différente.
Colère, rage 7, fureur 6, frénésie, hystérie, irritation 2, énervement 5, emportement 3, agacement 2,
Joie, plaisir 3, béatitude, extase 6 , satisfaction 2, contentement 2, jouissance 6, enthousiasme 3, jubilation 5, allégresse 5, orgasme 7,
Partir de ces 21 mots à explorer sur le plateau…
Échauffement :
Déplacement plateau, tenue corporelle, les vitesses : 3, 3 pas par seconde, 5 5 pas par seconde, vitesse 1 normale,
Augmentation des vitesses…vitesse 5 : 1,2, 3, 4, 5, vitesse de course…On revient vitesse 2,
Échauffer le corps,
2 claquements demi-tour, 1 claquement, un petit saut, 3 claquements, on se baisse les bras tendus, ex de concentration
On va faire toute la gamme des sentiments : au claquement, on fait la statue, à chaque fois on doit rajouter quelque chose de plus, de différent….
Faire improvisation à 3 (3 bon nombre pour développer l’improvisation, éviter le frontal) en utilisant un sentiment, une émotion dans celles qui ont été travaillées, en parlant éventuellement mais pas trop ou pas du tout, il ne faut pas se retenir de parler non plus si on en ressent le besoin, on en doit pas rentrer dans le mime,
Exemple d’improvisation : on dit au revoir, on est contents, on est tristes après le départ … des parents ? des enfants ? Reprise : il faut découper l’improvisation en plusieurs états successifs voire différents d’un personnage à l’autre, on dit au revoir, on est contents qu’ils soient partis, ce qu’on va faire en criant, on balance la voix au public face public, on va danser ce soir, il y en a une qui craque, les autres tentent de la consoler, il y en a une qui craque ; l’autre fait monter la colère, elle n’est pas d’accord avec les pleureuses, la colère monte…
2ème improvisation : deux profs : une en colère, l’autre plus calme, moins vite, moins de mots, faire monter la colère, c’est moi qui fais tous les projets, tu me saoules, tu recules, tu te mets de dos, l’autre : quand problème tu pars, c’est moi qui ai tout fait, avec les élèves, tu brosses la principale, avec les élèves après tu fais rien, l’autre prof arrive, c’est son moment : on a le projet, joie des trois enseignantes, on a les sous, on a trop bien bossé pour ce projet, la 4ème, grosse rage, contre le principal, voix monte et corps aussi, les projets c’est terminé, les 3 autres, visage stupéfaction, immobilité, l’autre colère, les heures filées au prof d’EPS , la culture rien, on va lui péter la gueule, les deux profs du début se re disputent en suivant la meneuse…
APRES-MIDI :
Nouvel échauffement de l’après-midi :
-exercice d’échauffement physique : 7 petits bonds, on crie au 7ème et on revient sur 6 bonds, puis 5 puis 4 puis 3 puis 2 puis 1 et on enchaîne plusieurs séries de montées de bonds et de descentes avec des « AH ».
-exercice de circulation de claquements de main dans le cercle : on peut changer le sens de circulation, on peut faire circuler plusieurs claquements en même temps.
La flèche circule d’une personne à l’autre par le regard, on ne donne plus à son prochain mais à celui qu’on désigne.
Faire taper un rythme dans ses mains à tous : 1 battement, 2, 4, 3….
On fait circuler le battement de main et c’est l’autre qui augmente ou non la rapidité des battements pour suivre un rythme mis en place : 1, 1, ….
Sur chaque personne individuellement : on peut rajouter des battements de pied et créer un rythme avec battements de main et battements de pied.
On prend contact avec une personne dans le cercle par le regard et on change de place, à l’écoute un couple à la fois change de place.
Sur cet exercice, on pourrait rajouter des intentions, se suivre du regard, se dire bonjour, se mépriser…
Chacun traverse le plateau à son tour en direction de quelqu’un pour prendre sa place (on essaie de se déplacer vers quelqu’un qui n’est pas encore passé) : on change de démarche au milieu du chemin, la démarche doit être claire, ludique mais pas loufoque. Chacun fait deux démarches, celle qu’il récupère du précédent puis une qu’il invente pour le suivant.
Dernier exercice : une personne fait un son qui n’est pas du langage parlé ou articulé. Les autres le répètent. Les sons peuvent servir de support au travail du corps, pour éviter de dire le texte sans mettre le corps quand on joue des scènes.
3ème improvisation : on va à la fête foraine, on monte sur un manège, il y en a une autre qui ne veut pas y aller, les 2 veulent la convaincre, ne pas se coller les uns aux autres, occuper le plateau, mais l’un peut se prendre 2 min pour un monologue (prendre des risques, s’amuser, tu veux rien faire depuis 2 jours…) l’autre (t’as vu comment elle me parle, t’as vu comment tu me parles ? il faut se bouger le cul)
4ème improvisation : une folle de joie veut sortir, il faut beau, l’autre veut continuer à lire, toi tu ex inculte, toi tu te prends pour qq’un de cultivé, la 3ème ne veut pas sortir non plus, elle veut dormir et entraîne l’autre qui n’a plus son mot à dire. Cela évolue en crise de jalousie car le sous-texte l’une est amoureuse du copain. En improvisation, si l’un vous propose, il faut suivre la proposition, si on vous prend le bras, on doit suivre, on ne résiste pas.
5ème improvisation : un couple adultère, la femme revient. Elle tue la maîtresse. Cela devient 3 femmes : un couple se déclare l’amour, et veut partir ensemble loin. Un petit coup de chabadabada chabadabada…pour sous-tendre la tension dramatique…
6ème improvisation : trois filles attendent le résultat d’un exam, la plus décontractée, la plus sure ne l’a pas, les autres oui, elles se moquent, elles règlent leur compte puisque les résultats ont infirmé ce qui s’était passé pendant l’année.
On peut faire apparaître du sous-texte, des situations sous-jacentes et préexistantes dans les relations entre les personnages.
Il faut reprendre avec des élèves le travail des improvisations comme on le ferait pour de vraies scène.