STAGE THÉÂTRE : LE MASQUE 22 mai 2017 Intervenante : Barbara MONIN de la compagnie « Joker »

Première partie

La commedia dell’arte : le masque

 

Comment apprendre à jouer avec un masque ?

 

1-      commencer par la neutralité on se corrige (port de tête, jambes, mains, épaules… pas d’intention).

 

 

 

2-      Puis on ajoute progressivement des règles :

 

- Attendre 3’’ avant de faire quoi que ce soit.

 

- On imagine que nos yeux sont au bout de notre nez.

 

- Si on se trompe on souffle et on recommence 3 fois notre erreur, on souffle et on peut continuer l’exercice.
N.B. : L’erreur est une matière de travail, on la montre.

 

- Celui qui parle est le héros, les choreutes regardent le héros qui passe le regard après avoir dit son nom.

 

- On remercie le rire.

 

3-       EQUIDISTANCE ET SYMETRIE

 

Les élèves doivent se mettre en place en respectant ces deux « règles ».

 

4-      S’asseoir sur une chaise

 

On est en retrait de la chaise les yeux baissés, on souffle, on redresse la tête, les yeux toujours fermés et on prend contact avec le public (capter les regards ou plutôt un œil). Si on regarde quelqu’un, il nous regarde.

 

On joue : montrer où l’on va par le regard puis on tourne le corps ;  et il y a un va et vient entre les regards au public et ceux à la chaise. Penser équidistance et symétrie.

 

Règle supp. : rien ne doit venir perturber le moment du « posage de cul sur la chaise », ni mouvement ni bruit : s’il y en a on les note (avec le regard).

 

N.B. : moins on joue plus le clown apparait. Le respect des règles permet ensuite de se libérer du contrôle pour créer un personnage.

 

On crée le personnage avant de lui donner un texte. On crée un petit vieux qui deviendra Géronte : mais il faut aussi se laisser surprendre par ce que vont donner les élèves.

 

5-      Créer un personnage, son physique, son masque

 

En cercle.

 

Donner une contrainte physique : personnage lourd.

 

Position à trouver : Pieds, jambes pliées ou non, bassin devant derrière, épaules en dehors en dedans désynchronisées, visage = masque, pousser le regard/ pousser le visage.

 

Le meneur choisit un personnage dans une bonne posture et lui demande d’entrer dans le cercle.

 

L’un du cercle fait un petit tour dans le cercle pour regarder tout le monde.

 

Les bras ne doivent pas être mous.

 

Ex 2 : Chacun dans la peau de son personnage fait un tour dans le cercle et lorsqu’il croise quelqu’un il dit : « bonjour ». À la fin, il repart en personnage dans le cercle. La voix doit changer en fonction du corps.

 

On peut donner des types de contraintes physiques : lourd, léger, vieux…

 

On peut mettre aussi des contraintes psychologiques : fierté, colère, timidité.

 

On se redresse, on fait plus.

 

Le corps doit être tendu comme le visage.

 

On rentre dans le cercle quand le meneur valide, qu’il vous sent prêt.

 

Le personnage n’est pas une idée, il est incarné.

 

6-      Les masques

 

Le masque neutre : on travaille avec un bas de tête, pour s’exercer au chœur. Il permet de voir les défauts de port de tête… Il n’a pas d’intérêt pour le jeu.

 

Le masque de jeu laisse libre la partie basse du visage. Il est en cuir pour absorber la transpiration. Ce n’est pas un masque de carnaval.

 

La commedia est née en Italie il y a 400 ans. Ce sont des comédiens professionnels et du peuple (l’Arte en italien désigne une corporation, une guilde). Ces comédiens ont créé des personnages qui sont devenus si célèbres qu’ils sont passés dans la culture populaire.

 

Seconde partie

1-      Passage en « V »

 

Pour cet exercice penser à être un légume.

 

Entrer en carotte, chou-fleur, petit pois, saucisse, moutarde, asperge, grain de riz, tomate, choucroute, piment, yaourt allégé, radis… On va au centre de la scène, on dit « bonjour » et on retourne en coulisse.

 

 

 

2-      Le Chœur

 

En triangle : devant le héros, derrière les choreutes. On doit rentrer avec la même intention.

 

Ex : 3 petits pois, trois piments…

 

Si on se trompe : on recommence trois fois.

 

3-      L’exercice d’espace

 

Délimiter un plateau, imaginer que ce plateau tient sur une pointe, comment faire quand on est plusieurs sur ce plateau pour qu’il ne bascule pas ?

 

On circule en respectant les règles édictées en matinée. On ne perd pas le contact du regard avec le public

 

Quand on claque des mains on regarde et on corrige la position pour équilibrer.

 

 

 

Puis, moitié à jardin, moitié à cour : on est habité par l’inquiétude puis la peur, l’effroi.

 

On corrige l’espace avec inquiétude… Puis gradation dans les sentiments.

 

Idem avec la faim.

 

5-6 personnes sur scène, qqun est désigné comme héros. Il bouge régulièrement et il faut équilibrer le plateau.

 

!!!!!!!!!  Pas 10 000 mouvements inutiles. On bouge un à un pour combler le vide laissé par le héros.

 

4-      La progression

 

Avancée de 3 personnages légumineux par le fond de la scène : ils éprouvent de l’envie et cette envie doit toujours monter au fur et à mesure qu’ils s’approchent de la face.

 

Puis de ce paroxysme d’envie on passe progressivement au dégoût. S’il y a un élève qui n’arrive plus à faire progresser son sentiment il sort.

 

Ex : 3 oignons qui ont faim.

 

5-      Un texte pour finir

 

- T’étais où ?

 

- Chez ma mère.

 

Voir comment ça évolue. ! Il doit y avoir une progression et on respecte toujours les règles de base.

 

On passe le regard quand on a parlé et l’autre ne peut pas parler tant qu’il n’a pas eu le regard.

 

Les archétypes de la Commedia dell'Arte

Il y a 7 archétypes

 

- Les zannis : petits serviteurs

 

- Pulcinella, Polichinelle : fourbe (c’est Nicolas Sarkozy dixit Barbara), magouilleur, c’est lui qui dénonce…

 

- Brighella : un zanni qui a pris de l’importance.

 

- Le Capitan (la force)

 

- Il dottore (le savant, pouvoir de la culture)

 

- Pantalone (pouvoir de l’argent)

 

Soyez curieux

Lien vers le site de la compagnie Joker qui propose des interventions : http://ciejoker.fr

 

Conférence spectacle : Masques et Commedia (spectacle itinérant) aide à la diffusion.